
D’après Patrick Lauruol (Faye d’Anjou), l’impro, c’est comme de plonger dans la piscine. Le trac de l’avant-concert est vite oublié pour une communion chaleureuse avec son instrument aux formes voluptueuses, en harmonie dissonante avec son partenaire d’un soir. Dès les premiers accords, il joue d’une seule voix avec Eric Brochard de Parthenay, sans concertation préliminaire : « il n’y a pas de hiérarchie, même quand on joue ave les plus grands. On accepte l’autorité d’une idée. Immédiatement, on joue à la même hauteur, avec la même intensité. Il faut juste mémoriser les 5 premières notes et savoir y revenir ». Ils n’avaient joué ensemble qu’une seule fois, il y a deux ans à l’Hélice Terrestre de Saint-Georges-des-Sept -Voies, en trio avec un saxo. L’impro exige de la technique et une connaissance jazz et musique contemporaine. Ils jouent parfois avec deux archets, qu’il faut essuyer à cause de l’humidité de la cave. Eric Brochard joue pieds nus, très physique, enraciné dans la roche. Les petits troglos apportent une chaleur de timbre particulière. Pour cette raison, ils aiment l’un et l’autre jouer en cave. On espère les retrouver cet été, ensemble ou avec d’autres musiciens ou danseurs. La soirée se termine toujours en impro, les contrebassistes partageant la scène avec de jeunes musiciens prometteurs : saxo et calebasse chinoise, ou hulusi, basse et percussions. Les musiciens sont partis dans leur trip jusqu’au bout de la nuit. Le public s’éclipse après un dernier verre de Champigny. Merci à Eric et Alex Dubois du Clos Cristal pour leur accueil chaleureux. Lady Trog
