Génese du projet
Pour le maire de la commune, Jackie Goulet, le projet s’inscrit dans la continuité des objectifs entrepris sur tout le village d’Art : la consolidation du coteau menée de front avec un vaste projet à caractère touristique. Un escalier existait à cet endroit, maintenant enfoui dans la mémoire du village. Jackie Goulet lui redonne une seconde vie et confie le fruit de son imagination à l’architecte Bruno Duquoc, déjà bien au fait du terrain : “l’idée de la grande lame d'acier rouillé, serpentant le long du coteau m’est venue d'un voyage dans le Lubéron, où ce matériau a été utilisé, pour aménager le « sentier des ocres » de Roussillon.” Facile à imaginer, encore faut-il trouver le financement et relever le défi technique. Deux marches à franchir.
Le financement
C’est chose faite : 180 000 euros, répartis entre les fonds Barnier (consolidation du coteau), les aides de la région (“petites cités de caractère”), du département (“villes et villages remarquables”) et la municipalité qui fait aboutir le projet.
Un défi technique
La complexité du projet est due à la hauteur (14 mètres) et à la difficulté d'accroche d'un escalier sur un coteau au relief très torturé. L'ouvrage est entièrement réalisé en acier, avec des séries d'enmarchements respectant le « pas » de 60 à 64 cms (2 fois la hauteur+ le giron), règle ancestrale, déjà appliquée empiriquement par les Egyptiens, 2000 ans avant notre ère !
L’ensemble sera parachevé par la mise en place de tables d’orientation, du panorama et d’un circuit en boucle qui permettra de parcourir le village, des artisans d’art à l’église. Un exercice délicat, mais passionnant, pour le concepteur, le bureau d'études structures (BET Even), et pour les entreprises ACTS (supports et consoles) et SEM (structures métalliques).