La troisième couche, c’est l’étape déco.

Alors pour le coup, on devient pro. La préparation du mur est fonction de l’utilisation finale que l’on veut en faire. Que vous soyez stuc ou tadelakt, marmorino, fresco, enduit de Pompei, les proportions et charges seront différentes.
Prenons le stuc : la technique remonte à l’Antiquité. C’est un enduit naturel à base de chaux aerienne, utilisé pour les plafonds et les murs intérieurs et extérieurs. Les charges peuvent être constituées de sable, de poudre de marbre ,blanc de Meudon,puzzelane, poudre d'ardoise ou encore poudre de brique. Prenez du sablon, vous obtiendrez un mur lisse avec une accroche fine.
Le tadelakt, quant à lui, exigera une couche d’accroche assez grossière. C’est également un enduit de chaux aerienne, chaux de Marrakech à l’eau, imperméable dont la composition est entièrement naturelle. Utilisable aussi bien en extérieur qu’en intérieur, il est « ferré » avec un galet de pierre et traité au savon noir. Le tadelakt doit être assez épais pour durer dans le temps. C’est l’enduit traditionnel utilisé dans les hammams marocains.
La pierre de tuf et l’humidité

Il est impératif de laisser respirer la pierre, d’où l’intérêt du stuc, du tadelakt, qui permettent cette respiration et par contre qui n'absorbent pas l'humidité environnante. Le seul produit qui a cette capacité c’est la chaux aérienne.
Cette dernière ne sèche qu’au contact de l’air, et durant ce processus, elle libère en surface des cristaux (la carbonatation). Pour obtenir une brillance, on « ferre » les cristaux, écrasés et lissés dans le cas du stuc. Pour le tadelakt, c’est le galet qui va écraser les cristaux et le savon noir qui va "imperméabiliser" l’enduit tout en laissant respirer la pierre.