L’ardoise, matériau noble
L’ardoise angevine s’est élaborée il y a 460 millions d’année, au cours de l’ordovicien. Elle est issue de la transformation d’argiles océaniques compactées qui se sont progressivement métamorphosées en schiste pur. Le gisement angevin a fourni pendant longtemps l’essentiel de la production française qui a atteint 175 000 tonnes en 1905. Le code minier de 1810 a classé les ardoisières dans la famille des carrières souterraines. Depuis 1946, les ardoisiers sont assimilés au statut de mineur. Au 18ème et 19ème siècles, les ardoisières de Angers, Combrée, La Pouëze, Noyant-la-Gravoyère, Saint-Barthélemy-d’Anjou, Trélazé, et Renazé permettent d’employer plus de 2000 ouvriers. En 1907, on dénombre plus de 6700 salariés : l’ardoise angevine est à son apogée, prenant le pas sur les lourdes ardoises bretonnes ou correziennes.
Une ardoise peut vivre entre 70 et 300 ans, tout dépend de la qualité de la pierre, des méthodes d’extraction et de l’épaisseur.
Tout allait bien, jusqu’à nos jours : en 1977, la France ne produit plus que 92 000 tonnes contre 160 000 tonnes pour l’Espagne. Fin d’année 2013, les “Ardoisières d’Angers” jettent l’éponge : perte d’exploitation de 4 millions d’euros pour un CA de 10 millions d’euros. Chômage et grise mine de rigueur.
Une ardoise peut vivre entre 70 et 300 ans, tout dépend de la qualité de la pierre, des méthodes d’extraction et de l’épaisseur.
Tout allait bien, jusqu’à nos jours : en 1977, la France ne produit plus que 92 000 tonnes contre 160 000 tonnes pour l’Espagne. Fin d’année 2013, les “Ardoisières d’Angers” jettent l’éponge : perte d’exploitation de 4 millions d’euros pour un CA de 10 millions d’euros. Chômage et grise mine de rigueur.
L’ardoise est salée pour l’économie locale
C’est comme au resto, voyons l’ardoise :
Peut-être est-il possible d’associer le maintien de l’extraction avec une exploitation touristique et paysagère, comme c’est le cas en Pologne ? C’est une réflexion entamée par Philippe Cayla (universitaire spécialiste des mines) : “c’est ce qui a été fait au Pays de Galles… Une activité d’extraction qui persiste sur deux sites avec l’ouverture au public d’un écomusée…”
- Epuisement du gisement
- Dégradation de la pierre extraite
- Insuffisance des recettes en provenance des produits annexes (murets, paillettes, flèches)
- La “modernité” des nouvelles couvertures
- La concurrence étrangère (Espagne, Chine)
Peut-être est-il possible d’associer le maintien de l’extraction avec une exploitation touristique et paysagère, comme c’est le cas en Pologne ? C’est une réflexion entamée par Philippe Cayla (universitaire spécialiste des mines) : “c’est ce qui a été fait au Pays de Galles… Une activité d’extraction qui persiste sur deux sites avec l’ouverture au public d’un écomusée…”
Nota bene
En complément d’information nous vous proposons de vous rendre au Musée de l’ardoise à Trélazé, lieu de mémoire et de découverte du métier de mineurs de schiste. Il est situé sur la commune ardoisière de Trélazé, dans le département de Maine-et-Loire.
Un ouvrage est à votre disposition. André Neau retrace l'histoire des ardoisiers de Bel-Air. Il s’intitule « Perreyeux d'à-haut, perreyeux d'à-bas.”
Nous détaillerons bientôt ce témoignage.
Bon, le Père Noël va offrir aux Trogs une ardoise magique (au naturel, éponge à l’appui) pour pointer les sujets à traiter. Alors on passe commande d’une tonne d’ardoises d’écoliers pour y inscrire des croix… à la craie.
A suivre.
Un ouvrage est à votre disposition. André Neau retrace l'histoire des ardoisiers de Bel-Air. Il s’intitule « Perreyeux d'à-haut, perreyeux d'à-bas.”
Nous détaillerons bientôt ce témoignage.
Bon, le Père Noël va offrir aux Trogs une ardoise magique (au naturel, éponge à l’appui) pour pointer les sujets à traiter. Alors on passe commande d’une tonne d’ardoises d’écoliers pour y inscrire des croix… à la craie.
A suivre.